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Samedi 4 et Dimanche 5 juillet 2015
Randonnée naturaliste en Ariège
Le rendez vous était donné, Samedi 4 Juillet, aux Cabannes à 9h30. Le petit établissement de la place principale nous a permis de profiter d’une petite collation en attendant tout le monde (treize APBGistes). C’est là que nous avons retrouvé Thérèse Sabadie, notre guide naturaliste. Nous avons alors repris les voitures et roulé vers Aston jusqu’au dessus du barrage de Laparan (1539 m) où nous avons pu nous garer
A 10h nous avons attaqué tranquillement la montée à travers bois. A peine engagés depuis dix minutes, certains d’entre nous ont eu la chance de voir la tête ou la queue d’une couleuvre jaune et noire (Hierophis viridiflavus) Dans la montée, le sous sol était fait de granite et de gneiss, nous avons pu observer, entre autres : des lys des Pyrénées Liliaceae Lilium pyrenaicum, des raiponces Campanulaceae Phyteuma sp, des serpolets Lamiaceae Thymus sp. Nous avons aussi vu plusieurs zygènes (Zygaenae filipendulaea), des petits papillons nocturnes noirs et rouges.
Sortis des bois, nous avons poursuivi notre marche à travers de grands alpages et traversé des « fangas » (des endroits très humides, où l’on s’enfonce, faits d’un mélange de boue et de bouse de vaches). Nous avons observé quelques tourbières à grassettes et avons pu apprécier des ensembles de roches dépassant du gispet (Poaceae ; Fetuca eskia) : certaines arrondies, s’appelaient « roches moutonnées » et d’autres, de grandes roches plates s’appelaient les « dos de baleine ».
Peu avant 13h, le pique nique a permis de profiter d’une jolie vue sur le ruisseau à l’ombre de trois bouleaux et d’un pin à crochets pour notre trésorier ! L’occasion de rappeler et de vérifier que les « crochets » se trouvent à la partie basse de chaque écaille des cônes, de rappeler aussi que ce pin est l’arbre qui colonise la plus haute dans les Pyrénées.
Tout en mangeant, nous avons eu la chance de voir un papillon un peu spécial car adapté à une plante du coin, il s’agit de le cuivré de la bistorte (Lepidoptère ; Lycaena helle). Un vrai café, que nous devons aux bons soins de Thérèse, a mis fin à cet agréable pique nique.
Nous avons repris notre ascension en direction du col du Rieutort (2250 m) que nous devions franchir pour parvenir aux abords du refuge du Rulhe. Il se situe à 2185 m et nous l’avons atteint vers 17h. Un petit apéritif face au Malpas (relief arrondi) a lancé la soirée qui s’est achevée vers 22h, après un bon repas et de longues rigolades qui ont fait grand bien!
Le lendemain, Dimanche 5 Juillet, nous avons commencé à marcher vers 9h. Nous sommes descendus devant le refuge et avons cheminé jusqu’au lac de Fontargente, à l’aplomb du col de Fontargente, frontière piétonne entre la France et l’Andorre donc passage très fréquenté par les contrebandiers de cigarettes.
Sur le trajet, Thérèse a profité d’un vol de plusieurs gypaètes barbus pour nous parler un peu de ces oiseaux.
Nous avons pu admirer : des anémones soufrées Renonculaceae Pulsatila sulfurea, des verâtres Liliaceae Veratrum album aux feuilles alternes à ne surtout pas confondre avec les grandes gentianes Gentiana lutea aux feuilles opposées et des trolls Renonculaceae Trollius europaeus dans les espaces verts entre les chaos granitiques et souvent des pédiculaires Scrophulariaceae Pedicularis pyrenaica sur les bords du chemin.
Vers 12h, nous nous sommes arrêtés pour pique niquer au dessus d’un petit étang dans lequel il y avait : des tritons alpestres, des grenouilles et des gerris en quantité.
Pour redescendre, nous avons traversé des pierriers mais sans pouvoir observer de marmottes. Elles ont été réintroduites dans une vallée à côté mais, les marmottes ne sont pas de grandes aventurières, elles ne vont pas coloniser bien loin ! Parvenus au Pla de Laspeyres, nous avons décidé de nous tremper un peu les pieds dans l’Estagnol. Là, l’œil averti de Thérèse a repéré des isards qui broutaient très, très haut. Les jumelles ont alors circulé pour que tout le monde puisse les voir.
Nous avons encore marché 45 minutes pour retrouver nos voitures et sommes retournés aux Cabannes. Là, dans le même établissement que la veille, nous avons fini d’échanger nos impressions sur cette belle randonnée pour se séparer en douceur. Vivement le prochain week-end APBG !
auteur Fleur Beaumel
SORTIE DU DIMANCHE 22 MARS à CAUNES-MINERVOIS
Le dimanche 22 mars, vingt membres de l’APBG de Midi Pyrénées se sont rendus en bus dans le département de l’Aude pour découvrir le patrimoine historique, culturel et géologique de Caunes Minervois, village construit autour de son abbaye bénédictine et traversée par une rivière appelée l’argent double.
Nous avons été accueillis par un guide de l’office de tourisme.
Au cours de notre promenade, nous avons pu apercevoir des vestiges de l’enceinte fortifiée qui entourait Caunes, des vieux lavoirs et des ruelles pavées. Certaines façades sont ornées de nombreux éléments architecturaux datant du XV et XVII siècles dont les fenêtres à meneaux simples et croisées, d’ouverture en plein cintre et de fenêtres d’angle. Quelques hôtels particuliers de style Renaissance méritent une attention particulière notamment l’Hôtel d’Alibert construit autour d’une cour qui présente un beau puits à baldaquin, deux galeries ornées de bustes et de colonnettes, deux tourelles abritant chacune un escalier à vis.
… Au cours de l’après-midi, deux géologues de l’association « les marbrières de Caunes » nous ont fait découvrir quelques carrières de Caunes-Minervois.
Les formations géologiques exploitées constituent une partie de la nappe du Minervois : ce sont des calcaires métamorphiques du Dévonien colorés en rouge incarnat et turquin.
Ces calcaires se sont déposés dans un milieu de faible profondeur près des récifs dans un intervalle de temps d’environ 50 millions d’années entre – 380 et – 33O millions d’années. A cette période là les environs du village étaient sous une mer chaude peu profonde dans laquelle vivaient des Crinoïdes, des Goniatites, des Orthocères, des Brachiopodes et des coraux. L’effet de la température et de la pression exercée par les plaques souterraines et l’apport d’oxyde de fer ont permis la mise en place d’un marbre aux couleurs et à la consistance d’aujourd’hui.
L’ancienne carrière du Roy réservée autrefois à l’usage du roi Louis XIV fait partie d’un circuit de randonnée. Des panneaux explicatifs sur l’historique de la carrière et les méthodes d’exploitation sont disposés sur le parcours. La carrière de la Terralbe est encore exploitée. La coupe horizontale dans les terrains géologiques est réalisée grâce à une haveuse, l’emploi d’un fil diamanté permet la réalisation de la coupe verticale. Les blocs récupérés sont ensuite équarris.
DEMI- JOURNEE : MICROSCOPIE du 24 SEPTEMBRE 2014
12 apbgistes des environs de Toulouse ont eu le privilège d’assister à une demi-journée consacrée à la microscopie dans les locaux de l’université Paul Sabatier.
L’après-midi a débuté par la présentation par monsieur Cochard, chercheur au Centre de Biologie du développement (CBD), de la plateforme d’Imagerie cellulaire de Toulouse dont il a la responsabilité.
La plateforme est un ensemble de grande dimension distribué sur plusieurs sites géographiques autour de Toulouse, elle est labellisée RIO et conformément aux normes en vigueur elle accueille l’ensemble des partenaires en recherche et développement, dans les domaines privés et publics, sans aucune restriction d’ordre géographique, thématique ou institutionnel. Elle n’affiche pas de thèmes spécifiques de recherche et les domaines d’investigations sont très vastes (biologie cellulaire et cancer, biologie moléculaire, biologie intégrée, physiologie animale et végétale, physiopathologie, immunologie, neurosciences, agroalimentaire…). Elle apporte l’expertise scientifique et technique et l’instrumentation de pointe pour de nombreuses méthodes :
- -Immunodétection en microscopie optique et électronique
- -Marquages vitaux par des protéines fluorescentes
- -Hybridation in situe en fluorescence
- -Microscopie champ large, confocale et multiphoton
- -Imagerie dynamique ionique
- -Luminescence
- -Imagerie du petit animal et microscopie intravitale
- -Microscopie électronique à transmission et à balayage
- -Cryométhodes
- -Cytométrie de flux et tri cellulaire
- -Analyse d’images, traitement du signal.
La plateforme apporte l’expertise scientifique et technique et l’instrumentation de pointe pour de nombreuses méthodes : – Immunodétection en microscopie optique et électronique – Marquages vitaux avec des protéines fluorescentes (GFP et ses variants) – Hybridation in situ en fluorescence – Microscopie champ large, confocale et multiphoton – Imagerie dynamique ionique (calcium, pH, etc…) – F techniques (FRAP, FRET, FLIM) – Luminescence (BRET) – Imagerie du petit animal et Microscopie Intravitale – Microscopie électronique à transmission (simple et tomographique) et à balayage – Cryométhodes : cryofixation et cryosubstitution – Cytométrie de flux et tri cellulaire – Analyse d’images, traitement du signal
Les observations sont réalisées sur des cultures cellulaires, des préparations tissulaires, des organes entiers, des embryons, des plantules ou l’animal entier.
Nous avons bénéficié d’une démonstration réelle d’utilisation du Microscope Confocal dans les locaux du CBD, Monsieur Cochard nous a rappelé le principe de la microscopie confocale puis nous a présenté les étapes du mode opératoire ainsi que les différentes acquisitions de données possibles. Nous avons pu par la suite manipuler et observer des images de coupes d’embryons de métazoaires de très faible profondeur.
Cette demi-journée s’est terminée au Centre de Microscopie électronique de Toulouse appliqué à la biologie (CMEAB) localisé dans la faculté de médecine. Bruno Payré, ingénieur responsable du CMEAB nous a présenté les outils de microscopie électronique à transmission et à balayage dont dispose le centre. Le CMEAB offre à ses utilisateurs publics et privés des techniques uniques en Midi-Pyrénées et au-delà, telles la cryomicroscopie à balayage à haute définition ou l’observation à distance des échantillons en microscopie électronique.
Au cours de la manipulation des microscopes nous avons observé des arthropodes en MEB et des cellules de l’épithélium de revêtement intestinal en MET. Nous avons pu repérer les microvillosités disposées parallèlement au pôle apical des entérocytes ainsi que le feutrage du glycocalyx (ou cell coat) sur la face externe de la membrane plasmique.